Les n+1 font du théâtre comme d’autres feraient du camping : en fonction du terrain. Ils s’installent pour des temps longs sur des territoires qu’ils arpentent. Ils travaillent en immersion dans les labos des chercheurs qu’ils rencontrent, dans des lycées, des médiathèques, des centres sociaux ou des hôpitaux.
Depuis leur premier spectacle en 2010, Le t de n-1, ils installent leur pratique sur un territoire et nourrissent leurs créations de rencontres avec ses habitants. Si leur théâtre est documenté, il n’est toutefois pas que documentaire. Ils embarquent dans leurs recherches des spécialistes et des néophytes au moyen de protocoles, de jeux et d’expériences d’invention collective. Spectacles et formes hybrides naissent de ces rencontres, brouillant la frontière entre création et action culturelle.
Actions dites culturelles et actions dites de création sont intimement mêlées, indétricotables. Les actions culturelles ne sont pas des préliminaires à des rendus publics, elles participent pleinement à la fabrication de nouveaux matériaux de théâtre, à l’invention de nouvelles écritures.