L’action se déroule dans un monde imaginaire. Un monde dans lequel on n’agit plus, où avant on agissait, mais plus maintenant, où les actions sont apparemment sans conséquence, où des choses agissent mais sans nous, en dépit de nous, où l’on continue cependant à penser, à parler, à discourir. Certains décident d’inventer de nouvelles façons de se mettre en action, dans toutes ses composantes et toutes ses dimensions. Ceci afin de changer le monde qui leur est soumis au départ. Leur devise : nil actum reputans si quid superesset agendum, rien n’est fait tant qu’il reste quelque chose à faire.
Ce spectacle peut être proposé avec un atelier de l’action et de l’énergie.
Un spectacle conçu par
Mickaël Chouquet, Balthazar Daninos, Léo Larroche et Catherine Pavet
mise en scène et musique : Catherine Pavet
jeu : Mickaël Chouquet, Balthazar Daninos, Léo Larroche, Marion Lefebvre
conception technique et lumières : Benoît Fincker
scénographie : Jean Pierre Larroche
costumes : Sabine Siegwalt
construction : Benoît Fincker, Jean Pierre Larroche, Frédérique Melin, Magali Rousseau
avec l’aide de Zoé Pautet
administration : Charlène Chivard
production : Laurène Bernard, Doina Craciun
Une production de la compagnie Les ateliers du spectacle
coproduit par
le Théâtre de l’Agora – scène nationale d’Évry et de l’Essonne
Athénor – scène nomade de Nantes et Saint-Nazaire
l’Atelier Arts-Sciences, plateforme commune de recherche au CEA Grenoble et à l’Hexagone scène nationale Arts Sciences – Meylan
la ville des Mureaux
le Programme d’Investissement d’Avenir
la DRAC Ile-de-France – aide à la création
avec le soutien du Vélo Théâtre et du festival MIMA de Mirepoix
Sur le plateau, ce monde et ses habitants sont gouvernés par un ensemble de règles, dont l’efficacité n’est pas mise en doute. Reprendre la main sur l’action, ce sera donc commencer par s’interroger. Peut-on déjouer les principes que l’on se fabrique pour soi-même ? C’est-à-dire : est-il possible de se passer d’une machine à laver ? Comment éplucher une pomme de terre ? Que faut-il faire pour chaque jour s’habiller ? Comment se placer vis-à-vis d’un photocopieur ? Autant de questions qu’il s’agira moins de résoudre que de poser pratiquement, avec tous les outils que le théâtre mettra à notre disposition : agencements mécaniques, objets trouvés, acteurs en chair et en os.
Les principes d’action sont de courtes maximes pratiques qui permettent de se sortir d’une situation dans laquelle l’action est devenue très compliquée, voire impossible. Les principes d’inaction identifient ce qui peut conduire à un échec de l’acte, autrement dit, un acte manqué. Tous ces principes sont issus de séances de travail avec des chercheurs. Dans le spectacle, les personnages les fabriquent, les collectionnent, et tentent de les mettre en oeuvre.
extraits de la gazette de l’inaction
Nil actum s’est construit entre 2015 et 2017, en deux temps, un temps de recherche et un temps de fabrication.
La recherche a pris la forme de rencontres dans des centres de recherche (laboratoires, universités) et des établissements scolaires, sur des temps de résidence pris au sens d’une installation provisoire et éphémère. Les membres du groupe n+1 ont proposé à des chercheurs, des étudiants et des élèves un jeu de création, un protocole de recherche ludique sur les mécanismes de l’action.
avec la Scène Nationale de l’Essonne Agora-Desnos
les n+1 ont travaillé au LRI
(Inria CNRS Université Paris-Saclay)
avec des chercheurs en informatique
et à l’IBISC
(CNRS Université d’Evry)
avec des informaticiens, des physiciens, des biologistes
avec l’Atelier Arts-Sciences de Grenoble
les n+1 ont travaillé au CEA Grenoble
avec des chercheurs et ingénieurs
dans le domaine de l’énergie
et avec des neuroscientifiques
du Grenoble Institut des Neurosciences – INSERM
avec le projet ACTES aux Mureaux
les n+1 ont travaillé à Véolia
avec des chercheurs et ingénieurs
dans le domaine de l’énergie
avec Athénor à Nantes
les n+1 ont travaillé au
Laboratoire de mathématiques Jean Leray
(Université de Nantes)
avec des mathématiciens
Ce processus de création collective peut se poursuivre dans des ateliers en relation avec les représentations. Il s’agit d’inventer, avec les participants, des manières de se mettre en action, dans toutes ses composantes et toutes ses dimensions.
première expédition scientifique en juin 2016
dans le massif du Vercors
avec 12 chercheurs et chercheuses
Les n+1 organisent des expéditions scientifiques, qui consistent à explorer un territoire inconnu. Sachant qu’il y a peut-être quelque chose d’inconnu à explorer dans tout territoire. Les membres de l’expédition partagent l’imaginaire d’un monde dans lequel l’action est problématique. Ils se mettent en chemin avec la volonté commune de reprendre la main sur l’action, dans toutes ses composantes et toutes ses dimensions, avec enthousiasme et engagement.
Des expéditions scientifiques ont eu lieu à Grenoble avec l’Atelier Arts-Sciences et dans l’Essonne avec le Théâtre de l’Agora. Elles se poursuivront à Saint-Nazaire avec Athénor et dans le Lubéron avec le Vélo Théâtre.
Le groupe n+1 a inventé un jeu par équipes, intitulé changer le monde. Chaque joueur est amené à développer des « projets d’actions » à partir de problèmes concrets qui lui sont posés. L’objectif est d’inventer et d’argumenter. Les équipes tentent ensuite de réaliser leurs projets.
Les participants mènent une recherche sur l’action en faisant l’expérience d’un parcours dans l’espace. Il est constitué de stations : il s’agira de se poser une bonne question, de consulter le dictionnaire, de réaliser une action en série… L’invention d’une théorie sur l’action vient clore le parcours.