L’entorse et la règle est un projet de résidences et de recherches autour de l’autonomie, des règles et des lois, en vue de la création d’un spectacle.
Comment concilier la nécessité de se donner des règles, de fabriquer des lois, et celle de garder une liberté d’action et d’invention ?
→ Rendre visible sur un plateau de théâtre l’espace entre la loi et sa transgression.
→ Donner corps à la tension entre la règle et son contournement.
→ Considérer l’inséparable couple formé par l’entorse et la règle comme moyen nécessaire de création.
Projet vaste s’il en est. C’est notre point de départ. Point de départ du jeu dont les règles que nous nous donnerons n’auront de cesse d’être transgressées.
Un projet du groupe n+1
Ce projet est une production de la compagnie Les ateliers du spectacle.
Dans l’interstice entre la loi et la transgression se logerait l’autonomie, étymologiquement définie comme le fait d’édicter ses propres règles.
L’autonomie est le résultat d’un chemin, d’une construction. C’est précisément les moyens que les personnes mettent en œuvre pour atteindre cette autonomie que nous voulons explorer. C’est dans ces démarches que nous voulons puiser l’inspiration de notre prochaine recherche théâtrale. L’espace de la scène sera un laboratoire où, en usant d’analogies, nous interrogerons les lois et les principes qui régissent notre monde.
Pour ce projet, nous rencontrerons des personnes qui font ou défont la loi, l’inventent ou la contournent, l’interprètent ou l’appliquent à la lettre, que ce soit dans leur vie personnelle ou professionnelle.
Pêle-mêle et sans chercher à être exhaustifs, ces personnes pourraient être :
un mathématicien, un physicien, un informaticien,
un biologiste, un naturaliste, un médecin,
un psychologue, un enseignant, un éducateur,
un philosophe, un théologien, un sociologue,
un économiste, un militant, un juge,
un avocat, un policier, un contrôleur,
un élu, un haut fonctionnaire, un peintre,
un sculpteur, un danseur…
Nous interrogerons leur rapport à la loi et à sa transgression, en leur posant des questions telles que :
Vous donnez-vous vos propres lois ?
Sont-elles en accord ou en contradiction avec les lois collectives du groupe dans lequel vous travaillez ?
De la société dans laquelle vous vivez ?
Vous est-il jamais arrivé de sciemment ne pas appliquer la loi ?
Nous leur proposerons des expériences de jeu et d’invention collective créées sur mesure pour le projet.
* médote : méthode personnelle, singulière et possiblement non-méthodique.
Notre cadre de travail s’inscrira dans la continuité de la médote développée tout au long de nos cinq derniers spectacles.
Avec le groupe n+1 nous suivons un processus de création qui se développe à partir de grandes questions que nous soulevons, auxquelles nous essayons de répondre par des voies théâtrales mais néanmoins scientifiques :
Combien y a-t-il de choses sur terre ?
Si on pouvait mettre les pieds dans la tête d’un mathématicien quand il fait des mathématiques, à quoi cela pourrait-il ressembler ?
Qu’est-ce qui mérite d’être appelé action ?
Nous répondons à ces questions en allant questionner des spécialistes et des néophytes, que nous embarquons dans nos recherches au moyen de protocoles, de jeux et d’expériences d’invention collective.