TÊTE DE MORT

Tête de mort est un spectacle pour marionnette à gaine et autres formes animées sur le motif des danse de mort.

rebus

solution du rébus en bas de page

VignetteTetedeMort

 

Tête de mort a été créé en mai 2011.
Durée : 1h.
Tout public, à partir de 9 ans.

Notre motif d’origine est celui des danses de mort. Danses joyeuses et vives qui nous viennent des représentations médiévales, elles mêlaient morts et vivants en soulignant la vanité des distinctions sociales et la Mort entraînait dans la danse toutes les figures sociales, des plus puissants aux plus pauvres.

Notre scène est un castelet de fortune (fortune du théâtre forain) : un rideau de quatre mètres de large et deux mètres de hauteur  fixé sur une planche horizontale étroite (la scène)  cachant les acteurs – la forme la plus « rustique » du théâtre de marionnettes.

Nos marionnettes sont – de multiples façons – tenues à bout de bras : des gaines, des figures fixées au bout de tiges et de tringles, posées, tirées, lancées…sur la scène du castelet.

Notre Mort est une figure bien vivante. Elle fauche,  elle rit, elle joue à se faire peur et à mourir,  elle dort et rêve (d’une moissonneuse batteuse), elle se peint en autoportrait, elle creuse, fouille et compte le Vivant…

Notre Mort aime la danse et entraîne les vivants dans la ronde. Elle rencontre même un fantôme…

Notre Mort n’est pas bavarde ; elle s’est façonné son langage en jeux de mots, associations d’idées et rébus.

Équipe

conception et mise en scène : Jean-Pierre Larroche et Frédéric Révérend

lumière : Jean-Yves Courcoux

musique et sons : Catherine Pavet

avec : Mickaël Chouquet, Juliette Belliard, Jean-Pierre Larroche, Justine Macadoux (rôle créé par Anaïs Durin)

régie son : Emile Larroche

Partenaires

Tête de mort est une production de la compagnie Les ateliers du spectacle.
Il est soutenu par le Ministère de la Culture – DRAC Ile-de-France, le Fonds SACD Théâtre, l’ADAMI, l’Institut Français, le Théâtre de l’Espace Scène nationale de Besançon, le Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes de Charleville-Mézières et le Théâtre Massalia.

Calendrier

passé

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site de Jean-Pierre Larroche

Extraits du spectacle

Zoé Chantre a réalisé cette vidéo de présentation du spectacle.
Elle est traduite en anglais, allemand et espagnol, et nous travaillons actuellement les versions tchèque, dioula et ouzbek.
Remerciements à Maria Ibanez Lago, Hélène Larroche, Natalie Malikova et Mickaël Chouquet pour leurs traductions et leurs voix.

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Revue de presse

L'Humanité - 30 mars 2012

www.humanite.fr/culture/quelques-petites-histoires-propos-de-la-mort-raconter-aux-enfants-493509

Quelques petites histoires à propos de la mort à raconter aux enfants

Perché sur sa chaise d’arbitre de tennis, Jean-Pierre Larroche a suffisamment de hauteur pour dessiner la mort, la faucheuse. Dominant un mur qui fait face aux spectateurs, il dessine, du bout de son gros pinceau noir, des têtes de mort en veux-tu, en voilà. Ça se bouscule au portillon et la sarabande des squelettes, marionnettes à gaine portées à bout de bras, fait claquer les os et éclater de rire les enfants. Car ce spectacle, le bien nommé Tête de mort, fantaisiste, poétique, aborde la question de la mort sans ta(m)bou(r) mais avec trompettes, ricanements de rigueur, bastons géantes dans un ossuaire à ciel ouvert où les morts se jettent au crâne tout ce qui leur tombe sous la main. Et ça fait rire les enfants. Décidément, ceux-là, plus rien ne les effraie ! Il faut dire que la langue des morts est ici des plus fleuries, ponctuée d’étranges borborygmes, de rébus à la manière des blagues de Carambar, d’onomatopées mystères. Parfois, la voix semble surgir d’outre-tombe. Rien de plus normal. D’autrefois, elle est presque humaine tant elle se fait commère, disputant ses copines et copains squelettes comme dans une cour de récré.

C’est un très beau travail, tout public, auquel nous convient Jean-Pierre Larroche et Frédéric Révérend, un beau travail de manipulation (Juliette Belliard, Mickaël Chouquet et Justine Macadoux sont à la manœuvre derrière le décor) et les marionnettes et autres objets bizarres qui déambulent la faux à la main de Jean-Pierre Larroche de fil, d’écrous et de tissus sont à croquer.

Marie-José Sirach

 

Radio Campus - 26 mars 2012
Un fauteuil pour l'orchestre - 23 mars 2012

unfauteuilpourlorchestre.com/critique-tete-de-mort-au-theatre-de-la-bastille-conception-et-mise-en-scene-jean-pierre-larroche-et-frederic-reverend-un-spectacle-pour-marionnettes-a-gaine-animees-sur-le-motif-des-danses-de-mort-2/

Critique de Solveig Deschamps

La Grande Faucheuse est comme nous, faut pas en avoir peur …

Un castelet de deux mètres de haut qui brinquebale, une grande chaise d’arbitre, Jean-Pierre Larroche s’y installe,  tout de noir vêtu, grand pinceau à la main, face à lui un rouleau de papier sur lequel il va dessiner. C’est lui qui va être le témoin du combat  des mortels avec celle-là qui finit toujours par nous emporter.  C’est lui, l’inventeur des  marottes, machines …  Il n’en est pas à son premier coup, vingt ans qu’il  nous bricole son théâtre d’objets et c’est bien.

Elle surgit, petite marionnette à tête de mort, tenue à bout de bras, encastrée dans les doigts, bure blanche, vivace et insolente. Elle se joue de nous. Nous les humains : têtes posées sur l’index comme pour la pointer et la faire reculer, sans vêtement, nus comme au premier jour sauf la femme que la Mort va déshabiller, la Mort a des pulsions, la Mort a besoin de ces petites morts. Tout comme nous.

Une heure pour se rire de la Mort

La Mort qui fait son autoportrait (succulent) la Mort qui nous imite, la Mort face à la modernité, devra t-elle se séparer de sa faux et préférer une moissonneuse batteuse ? La Mort qui a peur des fantômes… Castelet qui se déglingue après que Jean Pierre Larroche soit parti comme pour laisser la Mort vivre sa vie avec ses contradictions et ses difficultés.

Dans cette drôle d’aventure un peu atypique il y a aussi Frédéric révérend ici metteur en scène et collaborateur  et aussi auteur, très peu de mots mais des mots qui font mouche, des mots en rébus, des mots inaudibles, des mots triturés, découpés…

Lilas pèle la mort

Il appelle la mort,

Aile, Vie un, centaure ridé

Elle vient sans tarde

Tout y est juste (manipulation, lumière, son). Allez y, laissez vous embarquer, emmenez y vos enfants (c’est à partir de neuf ans), emmenez y vos parents, vos grands-parents, vos voisins, vos amis, vos ennemis. Emmenez y Léo Ferré, il verra qu’avec le temps, va, à la galerie je farfouille dans les rayons de la mort, on rigole bien. Il y a plein de sérieux et d’interrogations dans ce rire là.

Paris Mômes - 8 février 2012

www.parismomes.fr/agenda/agenda_fiche.php?typ=agenda&tbl=kids&id=3358

MORT DE RIRE

Des pantins revisitent les danses de mort.

Plutôt adepte d’un théâtre d’objets genre bricolé, Jean-Pierre Larroche se joue ici d une forme apparemment classique, qu’il déborde et adapte a sa sauce pour creuser le thème de la mort. Danses de mort médiévales – qui rappelaient à tous la vanité des biens d’ici bas -, fantômes, suicides et assassinats de marionnettes en série, saynètes avec figurines et dessins effectués en direct se succèdent à un rythme léger et joyeux, Jean-Pierre Laroche tourne (non sans quèlques ricanements) autour du pot avant d’enfourcher, dans une deuxième partie, tres différente plus grave, plus philosophique, la question du temps.

Maïa Bouteillet

Les trois coups - 10 mai 2011

LA MORT EST MORTE, VIVE L’HUMOUR !

C’est parti ! La Biennale internationale des arts de la marionnette a commencé. Vous pourrez ainsi découvrir jusqu’au 31 mai 2011 plus de vingt spectacles d’une incroyable diversité. Hier, la marionnette était à gaine. Elle avait rendez-vous avec l’esquisse, le rébus, le jeu. Les Ateliers du spectacle présentaient à la Cité internationale « Tête de mort » : une danse de mort inquiétante et spirituelle, une surprise de chaque instant.

Un grand mur barre la scène. Il ne laisse qu’une bande fine en avant-scène. Largeur. À jardin, on distingue un siège et un écran. Verticalité. Ces deux lieux, dont la perception se transforme au cours de la représentation, dialoguent. Contrepoint ou miroir ? Par exemple, tandis qu’au sommet du mur (castelet) surgit un squelette, symbole de la mort, c’est un homme en chair et en os qui se juche sur la chaise perchée. Or cet homme dessine justement sur le tableau blanc/écran qui se trouve en face de lui des cercles qui sont peut-être (car tout bouge et rien n’est jamais certain) des têtes de mort. Les apparitions ici provoquent parfois des disparitions là de ce qui était ici.

Il y a donc tout un jeu de reflets que l’on retrouve dans les deux lieux de l’évènement. Sur le mur, les figures de la mort se multiplient, parfois se contredisent (fantôme ou squelette), voire s’assassinent. L’homme qui dessine, quant à lui, voit son reflet dans un miroir qui est aussi orienté vers le public. Pire, la tête de mort dessinée se reflète aussi sur les murs de la salle jusqu’à envahir l’espace des spectateurs qui se croyaient à l’abri dans leur fauteuil. De quoi réfléchir…

L’espace est ainsi signifiant, il n’est pas décor. Le mur permet la chute tonitruante, la dissimulation d’un bric-à-brac qui surgit puis est jeté. La Mort aime en effet à faucher, à renvoyer à l’abîme tout ce qui pointe sa tête, tout ce qui dresse le bout de son bras. Au passage, chapeau aux marionnettistes qui ont l’endurance de rester ainsi bras tendus durant cette heure quinze de spectacle. Mais l’action se développe aussi sur un plan horizontal. Les marionnettes dessinent sur le haut du mur un trait qui pourrait faire songer à un fil de vie. D’ailleurs, cette idée de l’écoulement de l’existence est aussi exprimée par la bande-son (bruit de rouages, d’horlogerie), par le déroulement de la bande du tableau, par le trait du pinceau qui ressemble à celui d’un encéphalogramme. La vie passe donc imperceptiblement, et c’est peut-être plus effrayant que les effigies de la Camarde.

La peau des mots se retourne

Car la Faucheuse, petite marionnette au visage naïf, est bien malmenée. Le rire la secoue. Ainsi, la Mort meurt, la Mort dort et perd la tête, à moins que ce ne soit le corps. Si elle n’était pas notre ennemi, nous aurions pitié presque de cette petite chose qui traîne sa faux comme une patte folle. Et puis, quel manque de sérieux : la Mort meurt et se relève, comme c’est le privilège des marionnettes. Elle est par ailleurs si prévisible quand elle survient sur la route ou quand, enfin, un personnage allait révéler le lieu où était enfoui son trésor…

Finalement, la dimension ludique prévaut sur l’effroi, est liée à l’effroi. Elle s’impose encore plus dans la langue que dans les situations. Des références détournées comme celle à « La Mort et le Bucheron » de La Fontaine, rébus, jeu sur la paronomase (avec en particulier séance de calcul à la motordu). C’est pourquoi il faut toujours rester sur le qui-vive. Le sens bifurque, comme l’esquisse se métamorphose, la peau des mots se retourne. Par ce jeu constant, par son bric-à-brac, le spectacle a bien quelque chose de surréaliste. Tête de mort est donc une danse macabre réjouissante, un plaisir de l’esprit.

Laura Plas
www.lestroiscoups.com

Télérama Sortir - 4 mai 2011

TETE DE MORT  TT

Dans “Tête de mort”, le dernier spectacle de la saison au Théâtre Massalia, la mort tient le premier rôle. Imaginée par Jean-Pierre Larroche et Frédéric Révérend, la mort est une artiste : tour à tour peintre, poète, danseuse, clown… La mort rit et fait des farces, la mort dort, assassine, meurt… Cette mort a plusieurs visages et toujours le même corps : une gaine animée par les doigts magiques d’un marionnettiste, masqué derrière un castelet de fortune (un rideau de deux mètres sur quatre). Tenues à bout de bras pendant plus d’une heure, les marionnettes de bric et de broc créées par Les Ateliers du spectacle offrent au spectateur une danse macabre endiablée et cathartique, qui puise son inspiration dans la tradition médiévale. Au temps où Villon écrivait la “Ballade des pendus” et Jérôme Bosch peignait “L’Enfer” du “Jardin des délices”… Où la mort se laissait railler et apprivoiser.

Emmanuelle Gall
www.sortir.telerama.fr

Solution du rébus

Mordant l’angle mort du morceau de mortadelle, le mort de faim mordu par un morpion morose se morfond pour amortir son trépas morphologique. Morbleu voici la mort immortelle sans remord ! Le moribond mort de chagrin n’en démord pas. Moralité : l’amor est au point mort.

Photos du spectacle

Photos du spectacle encore

à l’arrière

dessins

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