PROMENADE DE TÊTES PERDUES

La Promenade de Tête perdue est une installation théâtrale en forme de parcours qui mêle objets visuels et sonores, scènes animées, objets automates, dispositifs optiques…

Elle a été créée en août 2005 à la suite d’une résidence au festival Citemor de Montemor au Portugal et associait à sa création 3 acteurs portugais et deux acteurs français.

Cette promenade nous conduit parmi le peuple innombrable des Décapités qui compte quelques familles de grand renom : les Céphalophores qui portent leur tête entre les mains, les Allongés, les Marcheurs, les Recollés (dont les têtes reprennent leurs places), les Recollés hétérogènes (dont les têtes reposent sur un corps différents de leur corps d’origine), Prolixe, sainte céphalophore dont la tête parla plus de trente années après sa décapitation et qui constitue le fil du parcours.

Le public circule dans une manufacture d’empreintes, de moulages et de Têtes détachées parmi les 120 Saintes et Saints Céphalophores recensés et détaille l’étonnant dispositif de la parole de Prolixe.

Promenade de Tête perdue est un dispositif à géométrie variable : sa configuration dépend du lieu qu’il occupe (il s’agissait d’un couvent désaffecté à Montemor, d’un grand espace d’un seul tenant au Centre Culturel de Belem à Lisbonne). Tous les lieux sont imaginables, du couvent au réfectoire, en passant par la salle ses fêtes… L’équipe peut également varier puisque des manipulateurs et accompagnateurs peuvent s’ajouter à l’équipe de la compagnie.

Promenade de Tête perdue est un spectacle pour tous les publics. Il peut s’adresser spécifiquement au jeune public (à partir de 8 ans) ; il prend alors une allure particulière : les enfants forment plusieurs groupes de têtes perdues et suivent un parcours qui mêle moments de théâtre et ateliers d’expérimentation. Ce parcours dure environ 2 heures 30 et s’achève sur un moment de dégustation de « biscuits- têtes ».

VignettePromenade

Équipe

conception : Balthazar Daninos, Benoît Fincker, Jeanne Gailhoustet, Jean Pierre Larroche

acteurs-manipulateurs  : Ana Cloe, Bruno Cintra, Mickael Chouquet, Joana Macias ou Claudia Gaiolas, Natacha Zaranis

à cette équipe peuvent s’ajouter, comme lors de sa création à Lisbonne : Ana Cloe, Bruno Cintra et Joana Macias.

costumes  : Jacotte Sibre
moulages  : Nicolas Diaz
textes  : Léo Larroche

fabrication : l’équipe des Ateliers du spectacle et Marion David, Clémence Gandillot, Ingrid Marcille, Charlotte Siwiorek

Partenaires

Coproduction
Les ateliers du spectacle
Théâtre National de Toulouse dans le cadre du projet européen de collaboration culturelle : Mira ! (www.mira-toulouse.com)
Centro Cultural de Belém (Lisbonne)
Citemor Festival de Montemor-o-Velho (Portugal)
Comédie de Béthune / Centre Dramatique Nord-Pas-de-Calais
avec le soutien de l’AFAA et de la Ville de Paris

logo-jpl

site de Jean-Pierre Larroche

En savoir plus

Trois têtes séparées de leur corps prennent le thé et discutent de questions de têtes coupées ; elles sont servies par un majordome sans tête (et muet par la force des choses). Elles invitent le public à faire la visite de l’Atelier des têtes perdues.

L’Atelier est composé d’une série de longues tables d’exposition et d’expérimentations, ainsi que de stations. Les spectateurs, au gré de leur déambulation pourront croiser, par exemple :

– les 120 Céphalophores  : 120 têtes détachées des saints qui portaient leur tête entre les mains et qui, chacune, nous racontent leur histoire.

– un corps en morceaux et ses douleurs énumérées : une installation des os, membres, dents, organes… associés aux Saints qui leur correspondent.

– le Manteau des Reliques  : une collection innombrable et sans cesse renommée de reliques.

– un atelier de blasons  : où l’on fabrique des blasons et des récits de saints décapités en série grâce à un ingénieux dispositif optique.

– la Robe du miracle de l’apparition de Prolixe.

– le Livre des Traits de Prolixe : autour de la collection (comprenant plus de 1500 pièces) des traits changeant de son visage, accumulés au cours de ses périodes de transformations successives.

– une fabrication de l’image de Prolixe : tableau vivant.

– l’atelier des reliques sonores de Prolixe : un modèle du mécanisme sonore de la tête coupée de la Sainte et la reconstitution de sa parole à partir de 4 fragments de sa calotte crânienne.

– l’autobiographie de la Corneille (relique vivante de Prolixe).

– la radiographie de la tête de Prolixe (en direct).

– le récit de Prolixe traduit par la Corneille automate.

– une expérimentation des Têtes perdues : plusieurs installations optiques de têtes coupées.

– l’autoportrait du décapité  : il essaie sans cesse de se fabriquer sa tête manquante.

– une fabrique d’empreintes et de moulages  : plâtre, argile, papier, farine…

Revue de presse

La Dépêche du Midi - 31 mars 2006

TÊTE PERDUE !

Décapitée, sainte Prolixe a continué à parler… De quoi inspirer une déambulation étonnante. Initialement créé au Portugal, Promenade de tête perdue fait marcher le spectateur… à en perdre la tête […] Autant de tableaux vivants, de dispositifs optiques, de mécanismes sonores qui font de cette promenade un parcours cocasse.

DN, Lisbonne - 21 août 2005

PASSEIO DE CABEÇA PERDIDA
Maria Joao Caetano (traduit du portugais par Soline Garry)

Deux projets de Jean Pierre Larroche au Centre Culturel de Belém, à Lisbonne.

Dans le petit auditorium du CCB, il y a des têtes de tous côtés. Faites de plâtre, de papier, de tissu, de cire. Certaines têtes ont encore des corps, prêtres à être décapitées. Certaines attendent d’être maquillées.

Et en plus des têtes, il y a des nez, des oreilles, des mains, des pieds.

Passeio de Cabeça perdida, le spectacle conçu par le français Jean Pierre Larroche ressemble à une grande salle d’Ex Voto dans une église.

Mais le créateur préfère le voir comme une ” fabrique de saints “. Il explique : ” le point de départ a été de trouver une figure qui fonctionne comme une machine, une ” fabrique ” d’histoires, de langages et d’images. Et il nous a semblé que la figure du saint fonctionnait bien. Car pour fabriquer un saint, un certain nombre de choses sont nécessaires : le martyre, les attributs et un ou deux miracles. Et quand on perçoit ce schéma, quand on domine la machine, chacun peut alors fabriquer un saint. Ou une sainte. ” Et il ajoute : ” Il y a beaucoup de saints décapités, mais les plus singuliers sont ceux qui portent leurs têtes dans les mains.”

C’est le cas de Prolixe, la protagoniste. Prolixe est née lors d’un spectacle en France, et a voyagé, cet été, pour le festival Citemor, à Montemor O Novo, où elle s’est retrouvée avec d’autres saints et légendes locales. Aujourd’hui, à l’occasion de la résidence artistique, un groupe d’acteurs portugais et français se sont mis à la recherche de Prolixe, tentant de communiquer avec elle, de recevoir son message, et dissertant sur le fait de perdre la tête. ” Ce n’est pas un spectacle religieux, ni anti-religieux “, déclare Jean-Pierre Larroche. ” C’est la forme qui nous intéresse. C’est un spectacle qui parle avant tout du mécanisme du langage. La question spirituelle n’est pas au centre. ”

Que peut-on faire avec une tête ? Spectacle / installation / exposition / parcours – Passeio de Cabeça perdida est surtout un divertissement, précise l’auteur – metteur en scène. Comme la conclusion du spectacle, quand tous les spectateurs se réunissent pour déguster un fantastique gâteau en forme de… tête.

Promenade de têtes perdues à Montemor-Portugal

Promenade de têtes perdues à Lisbonne

Une fabrique de blasons

PromenadeBlasonFabrique.4

120 céphalophores

3 saints céphalophores

Planches

Corneille

Le corps en morceaux

Une fabrique de têtes

Des têtes à manger

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