Théâtre épique et optique pour cinq manipulateurs dans l’ombre et deux musiciens.
Un théâtre épique car il y est question de batailles, de combats singuliers, de tournois… Ici Achille aux pieds légers poursuit la tardive Tortue sans jamais la rattraper comme la Flèche ailée qui “vibre, vole et qui ne vole pas” vers la cible qu’elle approche sans jamais l’atteindre.
Un théâtre optique parce que ces batailles et ces combats sont ceux des objets et de leurs représentations, du regard qui les poursuit.
Le spectacle a été réalisé en résidence et créé en 1994 à Marseille à la Friche de la Belle de Mai et représenté au Théâtre de la Cité internationale à Paris, au Festival der Welt à Dresden en Allemagne, au Téatro Briciole à Parme en Italie, à la Comédie de Caen.
conception et réalisation : Jean Pierre Larroche et Pascale Hanrot
musique : Serge Dutrieux
lumières : Jean Yves Courcoux
avec 5 acteurs-manipulateurs :
Michèle Augustin ou Katie Deville, Benoît Fincker, Zaher Idri, Stéphane Jalong, Violaine Roméas.
trompette : Guillaume Dutrieux
violon : Serge Dutrieux
Achille immobile à grands pas est une production de la compagnie Les ateliers du spectacle.
Achille immobile à grands pas, un spectacle de figures, d’objets et de machines animés par des comédiens manipulateurs, en présence de deux musiciens. Flèches vibrantes, batailles de fer, de branches ou de pinceaux évoquent la trajectoire paradoxale d’Achille et de la Tortue. Les objets de Jean Pierre Larroche et Pascale Hanrot tiennent à la fois des machines merveilleuses de la Renaissance et des créations de sculpteurs contemporains tels Tinguely ou Rebecca Horn.
Une trompette et un violon, entre les deux, un échiquier géant sur (et sous) lequel se joue une partie insensée, minutieusement orchestrée… Cet Achille immobile à grands pas déroute, fascine, et offre aux regards éberlués et amusés des spectateurs une profusion de tableaux… le spectacle s’impose de lui-même. Percutant.
Une formidable machinerie théâtrale enchaîne des tableaux foisonnant d’astuces et d’idées, prouvant enfin que “marionnette” n’est pas “enfantillage”.